Édito 2024

De nos jours, les Droits de l’Homme sont fréquemment objet d’indifférence, voire de mépris.

Leurs militants sont désignés par un vocable péjoratif, le droit-de-l’hommisme.
Sur fond d’un débat politico-médiatique toujours plus médiocre, alors que la scène humaine est plus que jamais traversée par le feu et le sang, leurs tenants subissent ce rejet caractérisé. Doit-on dire d’ailleurs Droits de l’Homme ou Droits humains ? Au-delà de la question du genre féminin oublié par ces formulations, certains auteurs les différencient.

Les Droits de l’Homme constitueraient le socle du politique dans sa promotion de l’État de Droit et de la citoyenneté, alors que les Droits humains le ramèneraient à ses manquements. Le concept aurait donc glissé du champ politique et civique à des considérations humanitaires liées à la souffrance des individus.
Quoiqu’il en soit, ces droits sont tous bafoués.
Par notre Festival Cinéma et Droits de l’Homme, nous militons toujours et encore. Au cours de cette 17e édition, 18 thèmes diversifiés concernant les droits humains seront présentés et débattus. Citons parmi eux la fin de vie, la torture en Syrie, la cybersurveillance, la gestion de l’eau, les problèmes de genre, les droits des habitants de Palestine, l’île de Mayotte…

Pour le collectif FCDH*,
Philippe Gabrié, Jean-Pierre Crémoux (Les Amis du Monde diplomatique)

 

*ACAT, Amnesty International, CCFD Terre Solidaire, École des Droits Humains et de la Terre, Les Amis du Monde diplomatique, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières